Concours médicaux 31 juillet 2023

Interview de Mathis Jacquet, major des ECN 2023

Après la sortie des résultats du classement des ECN 2023, nous sommes allés interroger Mathis Jacquet, major de promo.

Il nous raconte ...

Comment avez-vous vécu cette bonne nouvelle ?

Ce fut incroyable !

J'ai fait la découverte des résultats avec mon amie, qui elle aussi passait les ECN. Nous avons cherché nos noms et le mien s'est affiché en premier. C'était incroyable pour moi. Mon amie a également obtenu un bon classement. Nous avons pu partager notre joie ensemble et laisser éclater notre enthousiasme.

En plus, en l’absence d’un concours blanc représentatif cette année, tout le monde est arrivé un petit peu dans le flou aux épreuves.

Honnêtement, je ne m’y attendais pas du tout. J’ai l’impression d’avoir tiré le gros lot à la tombola. Certes, j'ai beaucoup travaillé, mais tout le monde a fait de même. Je constatais autour de moi que presque personne ne partait à la plage les week-ends. Tout le monde était entièrement dévoué au travail. Je ne dis pas que j’ai volé quoi que ce soit à qui que ce soit, mais je n’ai pas l’impression d’avoir plus mérité que les autres.

Est-ce que vous savez quelle spécialité vous allez choisir ?

J’y avais réfléchi un peu avant le concours, car cela apporte une certaine motivation, mais en même temps, étant donné qu’un bon classement est nécessaire pour choisir ce que l’on veut, je ne voulais pas avoir de faux espoirs non plus.

Maintenant, je vais pouvoir avoir le temps d’y réfléchir.

Dans tous les cas, je sais ce que j’aime, ce que je veux, et ce que je suis, donc il va falloir que je trouve la spécialité qui correspond à ce que je souhaite.

Il est vrai que j’aime la médecine générale parce qu’il y a de la liberté, une vraie proximité avec les patients, avec la ville ou le village dans lequel nous sommes situés. J’apprécie le fait d’appartenir à une communauté. Pour autant, les spécialisations en CHU sont également attrayantes, car c’est ce qui se fait de mieux. Je ne sais donc pas encore quelle option je vais choisir.

Justement, en parlant de CHU, est-ce que vous vous orienterez plutôt vers un CHU ou un CH ?

À ce stade-là, c’est impossible pour moi de répondre à cette question. Je ne sais pas encore ce que je veux. Certains de mes amis ont effectué leurs stages en CH, mais moi, je n’ai eu que des stages en CHU, je n’ai donc aucun outil de comparaison pour évaluer les différences entre les deux.

Après votre internat, vous envisageriez de travailler dans l’hôpital public ?

Je n’exclus pas cette possibilité.  Durant mes stages, j’ai remarqué qu’il y avait une bonne cohésion d’équipe, malgré une charge de travail importante. Le CHU m’attire, mais il nécessite un fort engagement à mon sens.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui passeront par la nouvelle réforme l’an prochain ?

Dans un premier temps, je leur souhaite beaucoup de courage car cette réforme génère un niveau de stress considérable pour tout le monde. Les étudiants craignent qu’elle ne soit pas prête dans les délais impartis.

Le conseil que je leur donnerai, c’est de ne pas oublier de prendre du temps pour soi, pour ce qui nous fait plaisir. Et ce, même avec un emploi du temps chargé et des concours qui se rapprochent. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout pour moi, puisque j’ai passé le concours, mais cela reste très important. Même si, on se dit toujours que si on bosse plus, on réussira plus. Mais ce n’est pas vrai au final.

Aviez-vous une méthodologie de travail ?

Dans mon cas, il me fallait une routine bien établie. Chaque jour, je me rendais à la bibliothèque. Mais, au milieu de l’après-midi, il me fallait mon moment de sport, par exemple, soit j’allais courir, soit je faisais des pompes. 

Ensuite, mon moment de détente était le dimanche après-midi lorsque je jouais au football avec mon colocataire.

Même si nous étions un peu malmenés par les clubs de la région, jouer au football nous offrait un précieux répit pendant la semaine. Cela nous permettait de respirer un peu et de nous ouvrir à la vie réelle en rencontrant d'autres personnes en dehors de nos études.

Et enfin, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Pour la suite, je souhaite passer de merveilleuses vacances et faire le choix le plus judicieux pour ma spécialité, celui qui me conviendra le mieux et me permettra de passer du temps avec mes proches.

Je souhaite également beaucoup de courage à tous les futurs internes dans leur choix de spécialité. Même si cela peut sembler une phrase clichée, j'espère sincèrement que chacun trouvera le bonheur dans sa décision.

Bonne chance aux futurs D4, j’espère que le CNG et que les doyens leur proposeront le concours le plus représentatif et équitable.